Qui consulter pour avoir un avis médical personnalisé?

L’idéal est de consulter avant le Ramadan un médecin connaissant à la fois le diabète, la religion et votre cas particulier. Le dialogue est nécessaire pour prendre les bonnes décisions et préserver votre santé. Parfois plusieurs consultations sont nécessaires pour adapter le traitement et vérifier que vous avez les connaissances indispensables pour savoir vous surveiller pendant ce mois inhabituel.

Le diabète est une maladie évolutive nécessitant des adaptations thérapeutiques régulières. Par conséquent, selon l’évolution de la maladie et les traitements utilisés, le Ramadan sera probablement contre-indiqué un jour.

Vérifier l’existence de contre-indication et adapter le traitement :

La question de la pratique du jeûne du Ramadan se posera particulièrement pour des patients qui ont des traitements potentiellement pourvoyeurs d’hypoglycémie.

Traitement antidiabétiques oraux :

Par exemple, les sulfamides hypoglycémiants lorsqu’ils sont en monopris (une fois par jour), doivent être modifiés. En effet, ces médicaments ont une longu durée d’action et donc dans ce cas, il n’est pas question de les avaler lorsque l’on jeûne. A l’inverse, les glinides ou les sulfamides multiprises, que l’on ne prend qu’avant le repas, peuvent être poursuivis. Les biguanides (Metformine) peuvent être maintenus. Les inhibiteurs DPP4 ou gliptines, médicaments non hypoglycémiants, ne doivent être pris qu’au moment des repas.

Traitement insuline :

Lorsqu’un patient est traité sous insuline basale qu’elle soit seule ou associées avec des comprimés ou avec des bolus d’insuline rapide, l’insuline basale doit être poursuivie, les bolus seront adaptés en fonction de la prise alimentaire, il n’y a donc pas d’incompatibilité absolue avec le jeûne. En revanche, les insulines rapides, doivent être suspendues lorsqu’elles précèdent les repas qui n’ont pas lieu. Par contre, en cas de traitement avec des insulines pré-mélangées, soit le schéma insulinique est modifié, soit si cela est trop compliqué, voire impossible, le Ramadan est alors contre-indiqué.

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